Отзыв француза Тьери побывавшего на маршруте в 2014 году.
Après un long séjour en Russie en famille (Saint-Pétersbourg), j'ai eu l'opportunité de profiter de quelques jours sur le Lac Ladoga et des plaisirs qu'il procure. Tout ça, grâce à un ami (Alex).
A deux heures de route au nord de Saint-Pétersbourg, quand les yeux n'en peuvent plus de l'ancien Léningrad, le Ladoga est là pour découvrir la «vraie» Russie. Celle des pins, des bouleaux et autres merveilles de la nature.
Au bord de ce lac immense, on se croirait aussi un peu au Canada, ou dans ce coin d'Amérique entrevu au journal télévisé quand le président de la République y passe ses vacances. Sauf qu'ici, les villas et hors-bord sont encore rares, on circule sur de vieux rafiots à rame ou au moteur, et ce n'est qu'à trois heures de vol de Paris.
Le Ladoga est l'une des nombreuses merveilles trop méconnues de la Russie.
Il s'agit de la plus grande superficie lacustre d'Europe (elle est égale à la moitié de la superficie de la France !).
Le deuxième lac de Russie.
L'hiver, dans ces contrées nordiques, les températures glaciales gèlent les eaux du lac en formant une épaisse couche de glace ... sur laquelle on peut circuler en véhicule (d'après ce que mon ami Alex m'a dit). Une aubaine pendant les quatre longues années du blocus de Saint-Pétersbourg (1941-1944), c'est en effet sur les routes de glace du lac Ladoga que le ravitaillement de la ville a transité pendant ces terribles hivers (incroyable pour un petit français comme moi...)
Difficile à imaginer, cette "banquise" quand, comme le week-end, il fait plus de 20°C et qu'une douce brise fait onduler la surface de cette mer intérieure... dont les bords, au loin, s'estompent peu à peu.
En effet, c'est après 4 bonnes heures de route à traverser la campagne russe et son architecture en bois.
La destination finale de notre trajet: les bords du lac où se trouvent plusieurs petits embarcadères. De là, un petit bateau à voile vous attend et vous fera pleinement profiter des nombreuses îles parsemées au milieu du Lac.
Mais nous voilà devant les pirogues, bien frêles esquifs qui clapotent entre les roseaux. Le long de notre séjour, le lac va nous transporter, nous nourrir et désaltérer, laver, baigner.
Faire souffrir aussi, pour ceux ayant perdu l'habitude de se faire une randonnée au milieu de la nature. Ce sera la plupart du temps un voyage entre urbains - habitants de Saint-Pétersbourg et/ou de Moscou, tous citoyens du virtuel, qui n'ont pas beaucoup de temps à consacrer aux vacances, et ont voulu s'administrer une prise intense de nature, en famille ou entre amis.
Réserves de bûches. Seuls sur une île déserte tapissée de myrtilles, on se croirait nouveaux Robinson ou premiers habitants de la Terre, mais partout sur les berges et les îlots, des touristes précédents ont tout de même préparé le terrain. Ici et là, ils ont laissé des abris, des âtres de pierre, des réserves de bûches, parfois même une table et des bancs en bois, ou encore un auvent pour s'abriter du soleil. Partout aussi, des boîtes de conserves noircies. C'est une des façons locales de protéger l'environnement.
Arrivé à ces refuges, il ne reste qu'à monter les tentes et l'on se sent très vite chez soi, entre épines et pommes de pin. Les hommes vont chercher le bois pour le feu, les femmes sont chargées de préparer les premiers délices du voyage : du boeuf en conserve, un must de la gastronomie russe . Le lac fournit le reste des ingrédients. A droite de la plage, on lave les marmites, à gauche on prend l'eau pour la soupe.
La pâtée est servie, une bouillie de spaghettis parfumée au corned-beef généreusement déposé sur les assiettes. En temps normal, un petit français aurait peut-être du mal à l'avaler. Après avoir ramé au grand air, on se surprend à trouver cela délicieux. Il ne manque que la vodka.
Trois jours suffisent pour garantir un dépaysement complet. Et quand les esquifs retrouvent leurs roseaux d'attache, on se surprend à remettre les chaussures de ville pour retourner à Saint-Pétersbourg (ses centres commerciaux, ses business-centers, son métro, etc....).
Thierry, un français de passage au lac Ladoga.
Спасибо Alex
A deux heures de route au nord de Saint-Pétersbourg, quand les yeux n'en peuvent plus de l'ancien Léningrad, le Ladoga est là pour découvrir la «vraie» Russie. Celle des pins, des bouleaux et autres merveilles de la nature.
Au bord de ce lac immense, on se croirait aussi un peu au Canada, ou dans ce coin d'Amérique entrevu au journal télévisé quand le président de la République y passe ses vacances. Sauf qu'ici, les villas et hors-bord sont encore rares, on circule sur de vieux rafiots à rame ou au moteur, et ce n'est qu'à trois heures de vol de Paris.
Le Ladoga est l'une des nombreuses merveilles trop méconnues de la Russie.
Il s'agit de la plus grande superficie lacustre d'Europe (elle est égale à la moitié de la superficie de la France !).
Le deuxième lac de Russie.
L'hiver, dans ces contrées nordiques, les températures glaciales gèlent les eaux du lac en formant une épaisse couche de glace ... sur laquelle on peut circuler en véhicule (d'après ce que mon ami Alex m'a dit). Une aubaine pendant les quatre longues années du blocus de Saint-Pétersbourg (1941-1944), c'est en effet sur les routes de glace du lac Ladoga que le ravitaillement de la ville a transité pendant ces terribles hivers (incroyable pour un petit français comme moi...)
Difficile à imaginer, cette "banquise" quand, comme le week-end, il fait plus de 20°C et qu'une douce brise fait onduler la surface de cette mer intérieure... dont les bords, au loin, s'estompent peu à peu.
En effet, c'est après 4 bonnes heures de route à traverser la campagne russe et son architecture en bois.
La destination finale de notre trajet: les bords du lac où se trouvent plusieurs petits embarcadères. De là, un petit bateau à voile vous attend et vous fera pleinement profiter des nombreuses îles parsemées au milieu du Lac.
Mais nous voilà devant les pirogues, bien frêles esquifs qui clapotent entre les roseaux. Le long de notre séjour, le lac va nous transporter, nous nourrir et désaltérer, laver, baigner.
Faire souffrir aussi, pour ceux ayant perdu l'habitude de se faire une randonnée au milieu de la nature. Ce sera la plupart du temps un voyage entre urbains - habitants de Saint-Pétersbourg et/ou de Moscou, tous citoyens du virtuel, qui n'ont pas beaucoup de temps à consacrer aux vacances, et ont voulu s'administrer une prise intense de nature, en famille ou entre amis.
Réserves de bûches. Seuls sur une île déserte tapissée de myrtilles, on se croirait nouveaux Robinson ou premiers habitants de la Terre, mais partout sur les berges et les îlots, des touristes précédents ont tout de même préparé le terrain. Ici et là, ils ont laissé des abris, des âtres de pierre, des réserves de bûches, parfois même une table et des bancs en bois, ou encore un auvent pour s'abriter du soleil. Partout aussi, des boîtes de conserves noircies. C'est une des façons locales de protéger l'environnement.
Arrivé à ces refuges, il ne reste qu'à monter les tentes et l'on se sent très vite chez soi, entre épines et pommes de pin. Les hommes vont chercher le bois pour le feu, les femmes sont chargées de préparer les premiers délices du voyage : du boeuf en conserve, un must de la gastronomie russe . Le lac fournit le reste des ingrédients. A droite de la plage, on lave les marmites, à gauche on prend l'eau pour la soupe.
La pâtée est servie, une bouillie de spaghettis parfumée au corned-beef généreusement déposé sur les assiettes. En temps normal, un petit français aurait peut-être du mal à l'avaler. Après avoir ramé au grand air, on se surprend à trouver cela délicieux. Il ne manque que la vodka.
Trois jours suffisent pour garantir un dépaysement complet. Et quand les esquifs retrouvent leurs roseaux d'attache, on se surprend à remettre les chaussures de ville pour retourner à Saint-Pétersbourg (ses centres commerciaux, ses business-centers, son métro, etc....).
Thierry, un français de passage au lac Ladoga.
Спасибо Alex
